Pensée matinale

marche du cygneSans brusquer mes pas j’ai entamé
Cette marche matinale décidée
À tirer un trait dans la brume dissipée
Sur nos blessures froides de la veille
Lavées par la pluie tombée
Pendant notre sommeil
Ne voulant chahuter ton cœur
J’ai essayé de taire le mien
Choir un instant sans m’arrêter
La marche paisible n’aura pas empêché
Les pensées matinales et heureuses
Quand même
D’arriver jusqu’à toi.

f.

crédit photo : copyright Paul Philbée

9 réflexions sur « Pensée matinale »

  1. Si tu t’es inspirée de cette majestueuse photo de palmipède pour en arriver à faire un parallèle avec l’histoire de Jupiter, qui se transforma en cygne pour séduire Léda, alors là je dis bravo !
    Ou bien, c’est une douce allusion au chevalier Lohengrin, qui voyageait dans une nacelle conduite par un cygne ?

    En tout cas, on devine dans ton écriture, un attachement à la littérature de ton vénérable compatriote, Georges Rodenbach, qui savait si bien évoquer la délicatesse des mouvements du cygne.

    Bon, par contre, je me suis peut-être trituré les neurones pour rien, en cherchant à comprendre la signification des mots bleutés… J’ai encore voulu voir dans cette pensée matinale, du cérébral là où il n’y a que de l’émotion pure et de l’élévation spirituelle…
    Après Baudelaire et son albatros, voici Milena et le cygne.

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  2. J’applaudis ce minutieux devoir
    quelle inspiration, quel savoir !
    Las ! au risque de te décevoir
    en ces matières je suis ignare

    Mythologie astronomie chevalerie
    encore moins la belge poésie
    Ne m’auront effleuré l’esprit
    Guidée par la seule intuition et la belle phénoménologie

    J’oublie toujours que s’affiche lors de mes visites le petit drapeau belge dans vos statistiques, alors que je n’en suis. Pour autant je m’attache à tous ces liens que tu retraces avec minutie et à ce Rodenbach en particulier. Je connaissais mieux de nom son ami Émile.
    Je vois qu’il est adepte des répétitions, aie ! je ne sais pas dès lors si cela pourrait devenir une référence…;) ça c’est pour la taquinerie.

    Pour la photo majestueuse, je la vole à notre ami Paul. Au départ, je cherchais la brume ou le brouillard, qu’il sait si bien saisir dans son optique, mais en tombant sur ce cygne, j’ai trouvé qu’il chanterait vraiment bien sur ma modeste poésie, au pied levé, de bon matin !

    @merci Paul pour cet emprunt dérobé, j’espère que tu ne m’en voudras pas.

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