« À quoi sert-il de cultiver un moi sur lequel nous n’avons presque aucune influence ? C’est notre étoile qu’il nous faut observer. » M. Maeterlinck, Le Trésor des humbles
Quand tu iras souffler
sur ton sentier de prédilection
tu te diras non
ce n’est pas la fin du monde non
ce n’est pas la mort qui rôde non
tu te diras pour une fois
que tu n’es pas seul
Si tu vois des lucioles
ce qui t’est clair
c’est que j’en suis
si tu vois bouger les feuilles
c’est que j’y suis
pour quelque chose
le sort sans doute
N’ignore pas
ce qui t’éclaire
ce jour que tu as regardé
avec dédain et nonchalance
ce jour que tu as méprisé
comme un autre
same shit different day
tout ce que tu chantes
Car à l’heure de lever les voiles
tu viendras marcher dans ma brume
sans léthargie et sans rancune
Quand tu t’en iras souffler
dans un rire alerte ou forcé
tes derniers relents d’ennui amer
sur ce sentier tu te diras
que tu aurais pu aimer
un peu mieux ce jour gris mais clair
Sur ce sentier tu te diras
que demain est un autre jour
en l’occurrence celui-là
Celui qui attend d’être mieux aimé
encore pour t’offrir un nouveau chant
rappelle-toi que ce jour t’appartient
même si tu penses connaître le film par cœur
tu en aimeras peut-être la fin demain.
f.
Répondre à E et G. Annuler la réponse.