Je veux croire que tout bascule dehors – que l’univers que l’on – qui, ce « on » ? – tient dans une tasse de thé et qu’à l’heure où seize heures sonnent au clocher alors je m’abreuve de ce qu’il y a en chacun de nous et qu’en dehors du monde il n’existe soudain plus que nous – toi et moi – puisque j’aurai bu, absorbé tout le reste qui n’a plus qu’à décanter dans un vide neuf. Dix-sept heures. Je pense, donc je t’aime. Ou bien peut-être que l’inverse s’opère en moi : dix-sept heures une : je t’aime, je pense. Ça s’arrête là.
f.

Original : Ingrid Gogon dans « Je pense »
Répondre à Thierry LEDRU Annuler la réponse.