Dompter l’increvable.
tu crois que je devrais laisser ces mots, là, en suspens ?
parce qu’ils sont forts, puissants, et beaux ?
or rien n’est plus beau, plus émouvant, plus consolant
que ce secret providentiel,
le nôtre,
alors,
il faudrait qu’il ne crève
il faudrait le dompter
sais-tu seulement ce qu’il est, ce secret,
qui il est ?
la puissance intact de mon amour et de mon désir,
la persistance de mon rêve et de ma poésie
si on l’entourait d’anges et de bestiaux,
penses-tu qu’il soit possible,
alors,
de dompter l’increvable ?
f.
en italique : extrait de Solus ad Solam, Journal d’un amour, Gabriele d’Annunzio
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