
Au mitan d’un pont
à fleur de peau
courir l’asphalte
croire à l’impasse
affleurer ton nom
réduit à l’étendue
bitume présence
ombre prétendue
protégée des champs
prise dans des barbelés
qui m’ont épargnée
car trop humaine
ni vautour ni ovidé
ni truand ni condamné
n’être qu’un simple visage
ange en pleine nature
n’être qu’un seul mur
sans tag ni rature
ni peinture ni fioriture
mur qui cache la forêt
forêt éviscérée
de toutes les peines incarnées
si tu m’avais vue
le corps sur la sellette
la mort trop sélective
m’aurais-tu pleurée ?
tronc commun des mortels
alors se perdre hors, hors !
se perdre au loin
or cet au loin est si proche
de ce que j’ai perdu.
f.
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