Oh, baby! I’m sorry
mon corps t’appelle
il me réveille
me laisse sans trêve
dans la nuit caverneuse
si je ferme les yeux
c’est pour te voir
cavalier ténébreux
venir à bout
de brimades divines
châtiment corporel
d’une âme…
affamée… belliqueuse
Oh, Baby! My Baby
j’ai le lit chahuté
les jambes qui ont tremblé
torture tectonique
si tu pouvais te rapprocher
disons que je t’invite…
Come on, come in
En ce palais volcanique
mon prince d’honneur
tu serais, j’aimerais
te sentir, me laisser aller
pleurer tout ce qui brûle
de belles larmes sismiques
Oh, Baby! My Baby
tout ce feu…
il n’y a plus d’heure tranquille
c’est qu’il faut s’en aller
ou fuir ou bien rester
alors reste, je t’en prie
au devant, au chevet
de ce corps famélique
comprends…
qu’il faut le sustenter
que de tous ces baisers
devenus fous ébats rêvés
m’ont rendu boulimique
Oh ! Baby, I’m sorry
de cueillir ton nombril
bourgeon sensuel et sensible
d’apposer ma bouche vaniteuse
sur tes paupières viriles
referme mes yeux damnés
je ne suis que fille servile
gourmande et réprimée
pardonne cette verve
lubrique lubricité
imbibée langoureuse
pardonne mes vers trop versés
et ce chant pathétique.
Oh, Baby! My Baby
Sous le joug d’Aphrodite
je ne suis que Tantale
tes yeux sont comme l’opale
je m’y perds comme Narcisse
entraînée dans ta lave
je tombe dans le vice
je veux boire à ta source
comme on boit au calice
ma prière est infâme
car elle est orgasmique
rends-moi cette nuit la grâce
exauce ce supplice.
f.
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