Nos souvenirs traversent des époques
Et s’égarent sous nos chaudes redingotes
Bien à l’abri du vent de la révolte
Ils trouvent parfois refuge sous les feuilles mortes
Nos regards équivoques se perdent dans la brume
Scintillante et inondant le lac d’écumes
Sous les yeux des passants qui éblouis contemplent
Ces feuilles tout juste roussies depuis la cime tombantes
De la sève asséchée rougissent les couleurs
Des beaux feuillages rougeâtres ou verdoyant encore
Ces robes boisées volètent sous les pas des marcheurs
Entends craquer les bogues tapissant la terre meuble

Entends non loin de là des rires enfantins
Ils sonnent au gré des carrousels
Écoute tinter les vieilles nacelles
Des dix petits chevaux de Saint-Mandé Tourelle
Entends le tourniquet qui grince et qui se fâche
Nos souvenirs s’y emmêlent et certains lâchent
D’autres se faufilent entre les arbres
Ils jouent au loup ou à cache-cache
Rattrapons-les avant l’hiver pâle
Avant que le temps candide ne se gâte
Avant que les fugitifs ne s’échappent
Dans les ondées de vapeur automnales
f.
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