Ce qui brille dans mes yeux
tu ne tueras point.
La mer acre livide et déposée
devant la lumière incidente s’effacera
Sous les sédiments de l’or clair
l’éclat qui a percé sur mon chemin
L’âme emmêlée dans la laine des cieux
s’est réchauffée dans un châle incarnat
Ô toi l’ingrat fidèle si tu t’arrêtes un peu
aveugle tu contempleras toi-même
Les stries mauves licornéennes
qui m’ont dans leur dentelle enlacée ce matin
Si faible et lasse de ces fauves querelles
ton amour vache n’offre ni ailes ni satin
Là où l’infinie poésie m’accorde bien ses mains
elle qui se dresse virile, irrésistible devant moi
ardente, violente, incorrigible
sous l’infidélité, sauvage puissante je ploie
les ciels d’hiver dans leurs ombres charnelles
sont les plus beaux amants qui soient
Ainsi ce qui brille dans mes yeux
jamais tu ne tueras.
f.
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