
Frénétiquement
j’aimerais porter à ta bouche
le goût du monde
tel que je le consomme
tel que je le danse
pour que tu frissonnes
au seul contact de nos sens
fins becs à savant mélange
qui s’écoule dans ma gorge
jusque dans les hanches
pour que tu grignotes
bout par bout
ces morceaux de vie
qui se déroulent entre nous
souples et tendus
en contorsion frémissant
distanciés ténus
invisibles par une corde de sensations
fortes, intangibles, évanescentes
pour que tu ressentes
où que nous soyons
ma voyageuse présence.
f.
Photographie (Anderson-Giraudon) : Amour et Psyché, musée du Capitole, Rome
Laisser un commentaire