
Tu m’as rêvée tant de fois
que cherches-tu ?
penses-tu apprendre
ce que tu connais déjà ?
à l’orée du bois
tu restes là, l’attente en destinée
pensant que quelque chose de neuf va arriver
certitude méditée
ou conscience pure
et ces délires qui ne te quittent plus
moi non plus.
dans le murmure des feuilles, je suis
dans le reflet des pierres, je suis
dans le langage qui circule, dans les veines de chaque tronc, je suis
tout ce que tu as déjà rêvé mille fois
ce rêve abscons qui mugit à chaque aube
derrière, c’est vrai, le regard que tu ne connais pas.
f.
Odilon Redon_arbre sur fond jaune, 1901
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