Dans l’incandescence du soir
aux âmes s’offrait la route noire
à ses abords ce que le monde
renvoie de plus immonde
Érèbe !
à trop vouloir te croire
ténèbres
ta fureur a brillé
trahissant ta beauté
par ce nerf turgescent
j’ai vu ton arc tendu
au galbe fier et flamboyant
lame extra-lumineuse
épaisse comme un fourreau
vêtue de son voile laiteux
hypno-hypno- hypnotisant
sous hypnose de particules
cent grammes encapsulant
feu de Vénus aréole de Saturne
l’astre-âme se vautre dans ta nacre
comme l’on prend un bain de lune
là sous mes pauvres yeux
émerveillés béants
je fabulais des fées
formant une farandole
sur cette fibule suspendue
accrochée à mon cœur d’enfant
et attendrie j’entendis leurs clochettes
elles tintaient par milliers
célébrant tes gouttelettes
et ta vitalité alors qu’en fait
l’âme-à-l’ouest se faisait klaxonner
arrêtée devant ce spectacle,
que dis-je, cette fête
qui se jouait en ton honneur
là tout là-haut au-dessus de ma tête
Oh, Érèbe !
vos courbes ainsi à découvert
d’un doux glacis de miel recouvertes
qu’on aimerait laper
vous ai-je déjà dit
que la Nuit était celle
plus qu’un Dieu
et bien mieux qu’un concept
plus belle qu’une déesse
la Nuit est ma maîtresse
mais vous ce soir, à Nyx,
vous volez la vedette
à l’égal d’une muse,
vous êtes mon Ivresse.
depuis le réverbère
attend le crépuscule.
sans cesse,
sans cesse,
sans cesse.
f.
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