
Voudrais-tu
échanger un regard
contre une seconde de vie
une seconde de sommeil
m'envelopper dans un poème
un poème de soie pour être
papillon de nuit
la conscience capricieuse
de ton âme qui s'éveille
papillon sentinelle
que tu verrais chaque soir
sans jamais me voir mourir
m'enrober chaque soir ainsi
avant de t'endormir
n'aimerais-tu pas
étendre tes paupières heureuses
sur une vérité immortelle
Un papillon à soi.
N’aimerais-tu pas ?
f.
Image : Max Ernst, 1929, Collage, des papillons qui dansent, in La Femme 100 têtes.
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