SPLEEN (I)
L'impression d'une lutte sans relâche
d'un corps trop lourd qui lâche
marées, vents et moulins
ces forces qui ballotent
de la nature du quotidien
le corps présent qui sombre
sans s'éteindre se gâte
écrasé sous le joug
d'un jour plus noir que sombre
d'une lumière accablante
provenant d'outre-tombe
l'impression d'une lutte
sans savoir d'où elle vient
marées, vents incertains
le corps à l'abandon
du rôle de l'instinct
plongée dans le néant
le ciel encore se teint
s'affaisse et le retient
un instant au dessus du gouffre
la vie se confronte à la fin.
SPLEEN (II)
L'impression d'une lutte
l'inertie atone ne tremble
le corps s'absente et chute
avec pour seul filet ton bras
ton bras qui dort enfin sur moi
sur toi je sombre vide
à la lumière des rideaux froids
le chaud m'envahissant s'éteint
l'impression d'une lutte
qui ne s'acharnera pas
énergie molle livide
qui laisse un goût de rien
débâcle sans débat
le ciel changeant est vain
sans savoir pourquoi
la vie touche à sa fin.
f.
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