C’est bête, tu sais.
J’ai pleuré.
De la nuit qui m’habitait
du brouillard et du vent
qui dansaient seulement
dans mes yeux sur mes plaies
J’ai pleuré.
Des oiseaux de leurs chants
des magnolias qui ont poussé
en si peu de temps, comment
des fleurs si belles déjà tombées
des pétales semés par ce vent
dans ce brouillard épais
J’ai pleuré.
De cet homme qui cherchait
seul comme un chat errant
un objet perdu sur le sentier
désespérément
de la route encombrée
des moteurs des passants
du matin trop animé
du parfum de la rue
J’ai pleuré.
Des voix qui me reconnaissaient
des ombres que j’embrassais
d’une main, courant
sur une peau à fleur
de peau, inattendue.
J’ai pleuré.
Quand tu m’as touchée
C’était nouveau.
Printanier.
C’est bête, tu sais.
J’ai pleuré le printemps.
f.
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