Une architecture décadente Gagne la ville Paris a ses Lumières Des naturelles, des pauvres Des savantes Elle croît régner en maître Même après tout ce temps Échafaudages ruines outrancières La Seine pue la misère Les hôtels les riches Les ponts les passants Les péniches et les traversières Se remplissent De poètes ressuscités Nouveau genre soi-disant…

Entre chien et loup

Dans le village le plus froid du pays je suis allée hiverner Bernée par ton absence je laissai mon esprit divaguer Engourdi par le froid de l'hiver paralysant mes sens Je donne ici naissance à ta présence malgré tout Dans le village le plus froid dans ces contrées Tu m'es apparu dans un dernier instant…

La vie ne vaut rien Quand tu me tiens Et que tu t'en vas La vie ne vaut rien Quand les passants, las Regardent et Ne traversent pas La vie ne vaut rien Quand le soleil escaladant Ne se couche pas La vie ne vaut rien Quand même en trébuchant Nous n'avançons pas La vie…

Des coquelicots, à Barbara

Sur le sentier Nous trébuchons Sans une égratignure Nous nous sommes relevés, cette fois. Les yeux ébahis devant ces fiers coquelicots Dressés sans se douter du poids Que nous les hommes leur faisons porter Un chapeau de pétales. Un fardeau vulnérable. Vite ! le souvenir qu'on dissipe dans une houle de pavots. Et le fragile…

Cher F., Courte lettre muette. La plus succincte, peut-être. Je me souviens quand sur les bancs nos baisers murissaient à l'ombre des passants sous le regard un peu voyeur surtout jaloux des arbres en fleurs. Cette floraison était pour nous. Elle existait, elle, pour le coup, en toutes saisons. Notre amour survolait le temps, surpassait…

C'est là, c'est là qu'on était vraiment bien C'est là, c'est là qu'on se tenait la main C'est là, c'est là qu'on se sentait heureux C'est là, c'est là qu'on était amoureux C'est là, c'est là qu'on ne pensait à rien C'est là, c'est là qu'était notre droit chemin C'est là, c'est là qu'on avait…