Ce chant
Tu l’entends
Passager,
Fugace,
Lourd léger
Tenace
Tu crois que c’est le vent
Tu penses que c’est le temps
Le Chant du sang, des heures
Du labeur et du cœur
Le Chant des hommes et des canons
C’est vieux comme le monde
Commun comme les mortels
Comme un soupir
Comme un souffle, comme l’eau
C’est le chant des oiseaux
Qu’on entend si bien au printemps
Ce chant
C’est celui des amants
Tu l’auras reconnu ?
C’est celui de l’amour
des corps
qui se disent au revoir
qui se disent bonjour
qui fusionnent se séparent
qui parlent et qui ne parlent pas
qui se taisent sans comprendre pourquoi
C’est le chant des larmes
coulées sur l’oreiller
C’est ce tremblement de vie
qui a sillonné les plis
de ta chair de jour comme de nuit
C’est le chant d’un baiser
Comme Souchon l’a chanté
C’est le chant du nu de la pudeur
délicieuse part de l’humanité
Ce chant vieux entonné comme un cantique
Ce chant un peu antique
Ce chant c’est de la poétique
« Aux confins des saisons magiques* »
f.
*(vers extrait du poème Seconde nature, de Paul Éluard)
❤️❤️
J’aimeJ’aime