Il est TURBULENT.
Il est CALME.
Il est DOUX.

Il est TÉNÉBREUX.
Il est AGITÉ.
Il est RÉPARATEUR.

Il est SOMMAIRE.
Il est PUISSANT.
Il est PROFOND.

Il est LÉGER.
Il est SAUVAGE.
Il est APPRIVOISÉ.

Il est tant de CONTRADICTIONS.
Il est comme la NATURE HUMAINE.
C'est pour cela que je l'aime tant.

f.

Dormir. Telle devrait être l’essentielle activité de tout romancier. L’écriture serait mouillée en permanence par un fluide générateur. Jim a la passion du sommeil puisqu’il a la passion du travail. Jour et nuit, qu’il soit ou non couché, debout, conscient, les mots parqués en attente sur l’écran interne de son front sont prêts : ils s’offrent, Jim s’empare d’eux, la fusion se fait. L’écrivain est heureux. Les mots aussi : entre eux circule un sang spécial opérant l’irrésistible fusion. Le livre semble s’écrire sans l’assistance de quoi que ce soit. »

D. ROLIN, Journal Amoureux

Une réflexion sur “Le sommeil (III)

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