Avons-nous – toujours intact dans le souvenir, même si après, dans la hâte de la vie, il s’efface – le regret sans possibilité de retour ? Goliarda Sapienza, CARNETS
Malheur à celui pris au fil des joies de son enfance. Pauvre de ne plus savoir les racheter. Pascal Desrousseaux, Il n’y a pas de mauvaise herbe
N’avons-nous pas perdu Dans nos aléas et venues Entre cages et batifolages Où s’égarent les amours perdues Où s’agitent les jambes engourdies Où poussent des fleurs sauvages Dans le sillage de nos songes L’humeur du temps qui ronge La blancheur de l’ instinct atavique Et la candeur fragile évanescente Et l’odeur du jasmin évanouie Toutes fanées le long des routes De nos vies accidentées J’ai pressé le pas frénétique | N’avons-nous pas perdu La folie brute de nos âmes Qui nous rendait fertiles émus Cette madeleine qu’on a pleuré Ce pain perdu un peu oublié Trempés dans une tasse de thé Et le vieux bonnet d’âne Obérant nos enfantillages Et la pudeur incandescente Des baisers angéliques Tous ces sentiments érodés Par la force accablante De l’âge chagriné Je marche mélancolique |
f.
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