Vaillance
Mourant au clair gelé
dans l’incompréhensible mouvement
des mots fragilisés
ballotés
entre les pattes agiles
de la mésange survoltée
c’est le temps de la décadence
la plume de se laisser porter
par le moindre rayon
vulnéraire esseulé
un matin sous les gouttes
d’une commune rosée
s’accrocher au bourgeon
téméraire qui danse
redonnant de l’espoir
nom trop désabusé
à la pierre assoiffée
mais renaître oui
Qui sait ?
f.
illustration (BnF) : La mésange bleue, Lettres à Julie sur l’ornithologie, Étienne Mulsant, 1868
Pierres tombales massives
Raidissement dans la chambre froide
Au marché de Rungis
A côté de moi cynique
Et, l’erable perce ses racines puissantes
Par delà la terre friable
Bon dimanche plume..
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Merci pour ces petits trésors musicaux et lexicaux.
Par delà les racines
La vie s’évade
L’air se confond
En excuses regrettables
Le violon n’a de cesse
D’amuser la muse
Danse du palais
Qui de justesse
Échappe à l’agueusie
Dansent les gueux
Jusqu’au bout
De la nuit.
Je vous la souhaite douce
Apaisé
Mon ami.
M.
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« Quand l’herbe poussera sur ma tombe, Que ce soit le signal qu’on m’oublie tout à fait, La Nature ne se souvient jamais, c’est pour ça qu’elle est belle, Et si l’on éprouve le besoin maladif d »‘interpréter » l’herbe verte sur ma tombe, Qu’on se dise alors que je continue à verdir et à être naturel. »
F. PESSOA (1915)
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Je me remets de la loterie nocturne
Des gains
Et pertes sèches
Le styx, le Nil,le Danube
Ou le Rhin des noirs lutins
Veux tu venir au musée avec moi?
Voir le tigre ou le chien malmené..
Fraise…Myrtille..Framboise
Saillies libératrices dans un champ de mirabelles
Un coma sucré où tu flotteras
Loterie nocturne
Connivence filiforme
Dans le va et vient primal
Magma
Sur une brèche bien tendre
À vous Mylena
Votre ami Hicham
Que la nuit vous soit douce également
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Oui, elle le voudrait bien volontiers!
Imany, you’re speaking to my heart, dear boy…! I love the sound of her voice.
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Au cours de ma balade matinale pour aller chercher mon tabac chez mon buraliste.
Je suis passé à côté de l’hôpital Robert Foix à Ivry sur Seine où ce cher Antonin Artaud a rédigé ses carnets d’Ivry et a eu le mauvais goût de mourir…
Une citation de ce génie m’est revenu alors que je partage avec vous mon amie Mylena
« Mais que les mots enfles de ma vie s’enflent tous seuls de vivre dans le b a-ba de l’écrit.
C’est pour les analphabètes que j’écris.
Qu’un poète pousse des cris[…]. »
A méditer et savourer peut être?
Le bonjour chez vous chère plume
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Bien le bonsoir, cher Hicham. Moi aussi j’ai eu envie ce soir de partager avec vous de la poésie qui n’est pas la mienne… enfin après tout, la poésie peut bien être universelle. Les mots ne sont à personne. Lisez plutôt ceci de Fernando Pessoa : « Si ce que j’écris a de la valeur ce n’est pas moi qui en ai : la valeur est là, dans mes vers. Tout cela est absolument indépendant de ma volonté. »
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Dès le confinement achevé j’irai à la maison de la poésie chercher les deux exemplaires de sa revue Orpheu (ils ont de belles rééditions bilingues là bas )et nous en lirons des passages au gré de nous déambulations…
Somnambules et profitant enfin du printemps…
D’ailleurs le thème du marché de la Poésie cette année était le courage…
Je vous en souhaite beaucoup pour supporter cette drôle de période.
Vous pouvez aussi me contacter à loisir Mylena si le spleen vous ronge.
Merci pour le partage et votre bienveillance.
Le bonsoir poétique et un peu plus aussi ma chère.
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