Nature morte

Là. Percée dans l’hiver
qui germine
Bois. Écorce. Liber.
Et la chair ?
crois-tu qu’elle est morte ?
À droite des tombes
À gauche des tombes
Au centre de la terre
Et la mort ?
crois-tu qu’elle prend racine ?
Là. Poussière éclose
Trompeuse. Commune
à tous ces intimes
La nature s’offre minérale
sous ses allures végétales
éprise du temps qui dure
Là. Elle se montre fière
Sous forme d’eaux fortes
Batifolant avec le lierre
Sous nos yeux mouillés
Plus vivante que jamais
Heureuse qui comme la pierre
se moque de l’abandon
le sourire suranné
exhibant ses fissures.

Là. Le printemps
Dessein coloré
Poussent les jours heureux

f.

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Photographie : laplumefragile, 2020, Bruxelles

12 réflexions sur « Nature morte »

  1. Captifs les songes
    Rémunérés les villes cruelles
    La décharge mon esprit intraitable
    intransigeantes formes
    J’ai pleuré et ris cette nuit
    J’étais un seigneur et un mendiant
    Ma tente de nomade accueillante dans le cosmos
    Poétiquement l’hiver vous va comme un gant..

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  2. Je consacre ma soirée à monter un meuble de cuisine haut en kit et recherche une perceuse désespérément dans mes contacts…
    Au temps dire que reechanter le réel par le partage de plume avec vous est une véritable récréation…
    Le bonsoir aussi chère Balance
    Profitez bien des vêpres dans votre plat pays mille sabords !!!

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