Bonjour Paresse

Je trouve que l’oisiveté, quand on peut – et dieu sait si c’est rare – est une chose merveilleuse. Françoise SAGAN

«Sur ce sentiment connu dont la langueur, l’apaisement m’obsèdent, j’ose apposer le nom, l’intime et tendre nom de paresse. C’est un sentiment devenu si désuet de nos jours, si contre-productif que j’en ai souvent honte, alors que la belle procrastination m’a toujours paru fort louable. J’ai souvent rejeté cette paresse, sans la connaître vraiment, lui préférant avec ferveur et conviction proactivité, ardeur, vivacité.
Aujourd’hui, quelque chose, quelqu’un se détache de moi, furtivement, insidieusement, comme un tremblement de terre sourd, me séparant du reste du monde.»

f.

extrait de ma lettre à Sagan, écho au célèbre début de Bonjour tristesse.

7 réflexions sur « Bonjour Paresse »

  1. Personnellement, je préfère l’indolence au mot paresse, c’est tellement plus distingué, ou encore l’oisiveté, espèce de péché intello mais vicieux qu’on associe aux grandes bourgeoisies qui l’ont élevé au niveau du grand art du seul fait qu’ils ont les moyens, eux, de chienner à volonté. Ils ont tout de même offert la philosophie à l’humanité ainsi qu’à des cohortes de pauvres collégiens blasés.

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    1. Ce mot déchaîne voilà bien des passions lexicales, c’est pas mal ! tant mieux ! Continuez, continuez, je vous en prie. J’apprends « chienner », un québécisme, peut-être ? Au plaisir de « chienner » à vous lire. Cette flemme n’en sera pas une.

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