Chers lecteurs (je voulais vous écrire)

Chers lecteurs,
Chers abonnés,
Chers voyageurs d’hier et d’aujourd’hui,
vous qui viendrez encore demain, même si on est lundi,
qu’il faut retourner au turbin,
vous qui aimez lorgner sur ma prose et ma poésie,

Je voulais vous écrire depuis longtemps, mais ces quatre derniers mois ont été très secouants. Des chamboulements, il y en a eu dans la vie intime, dans la vie professionnelle, dans la vie quotidienne. Ces chamboulements, je suis contente de les avoir provoqués. J’avais besoin d’être secouée. De me sentir VIVANTE. Aussi je voulais vous écrire maintenant. Sans savoir par où commencer, j’ai tout de même commencé à écrire ce billet. M’en voilà soulagée.

Laplumefragile fête ce mois-ci ses deux ans. Qui l’eut cru ? Il fallait bien que je sois la première à le croire pour en être convaincue. L’aventure me plaît. J’y suis j’y reste.

Puis, il y a eu ce titre intriguant chez Carnets paresseux. Il m’a bien fait peur ! ADIEU L’ECRITURE. Quelle horreur ! ouf, c’était pour le jeu.

Il y a aussi du nouveau dans cette aventure pour laplumefragile : premières publications dans la revue d’Élisée, Lichen, qui a accepté de faire paraître mes Pensée matinale I et II dans l’édition du mois de novembre. Petite fierté poétique et primesautière.

À propos de lichen, avez-vous entendu parler du blob ? Non, pas le film, cette nouvelle espèce qui n’est ni un animal, ni un végétal, ni un champignon. Il paraît que c’est un organisme vivant unicellulaire doté d’une grande intelligence sans neurone… L’humanité n’a qu’à bien se tenir !

Dans l’aventure, il y a F., toujours présent. Comme un fil, un guide, un a(i)mant qui me ramène toujours à ce que je suis, à ce que j’aime, à ce qui me fait vibrer. C’est grâce à ce personnage que je plante mes mots et que je rythme ma vie. L’écriture est-elle un tuteur qui servirait à construire cette vie ?

D’autres questions me brûlent :
Qui s’intéresse autant à LA CHAROGNE ? Ce texte est consulté tous les jours depuis des semaines. C’est très curieux. J’aime bien observer ces petits phénomènes. À moins que ce ne soit des élèves en histoire de l’art qui s’intéressent à ce tableau en ce moment.

Sans transition aucune : pourquoi travaillons-nous autant ? Je serais partisane de la semaine de 4 jours. Ils l’ont bien instaurée dans certaines écoles. A quoi ça sert de trimer 40 heures par semaine, honnêtement, quand on n’est « productif » (j’abhorre ce terme) que la moitié du temps ? Et si on s’inspirait des pays nordiques ?

Quelqu’un a lu L’Humanité en péril, de Fred Vargas ?

Pourquoi / Comment un dessin animé parvient-il à faire la une à la télé, à la radio, dans les journaux, dans les conversations (petits comme grands) pendant des mois jusqu’à ce qu’il sorte sur grand écran, et même après ! ? Non, mais sérieusement ?

Enfin, je voulais vous écrire car ce silence a duré trop longtemps.

Affectueusement,

f.

VIVANTE
VIVANTE, par Annick Gaudreault

9 réflexions sur « Chers lecteurs (je voulais vous écrire) »

  1. Bonjour La Plume, première fois que j’atterris ici… sans doute pas la dernière, j’aime ce texte fourre-tout où on suit vos questionnements, non sans humour. Moi aussi, partisane de la semaine à 4 jours, et bien moins encore ! Belle soirée à vous ! Sabrina.

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    1. Avec plaisir, je me suis abonnée, je croyais l’avoir fait, mais point du tout ! Je verrai donc vos futures publications, vous êtes la bienvenue également dans mon univers où j’essaie d’écrire des nouvelles à un rythme fréquent mais pas forcé
      🙂 !

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  2. « Quelqu’un a lu L’Humanité en péril, de Fred Vargas ? »
    Oui.
    Et franchement, je me réjouis que quelques personnalités médiatiques oeuvrent à ouvrir les consciences. Il existe des milliers de documents issus des milieux scientifiques et cela depuis plus de quarante ans mais le « grand public » (avec son petit esprit) a besoin de porte paroles emblématiques pour commencer à ouvrir ses oreilles. C’est navrant mais c’est comme ça. Il me plait aussi de voir que le mouvement « survivalisme » n’est plus étiqueté comme étant un ramassis de découpeurs de zombies mais bien un mouvement de réflexions et de mises en actes, que la simplicité volontaire et la décroissance sont également deux idées qui progressent. La consommation dans les supermarchés est en baisse pour la deuxième année On sait que la crise financière y est pour beaucoup mais il existe également une volonté de consommer intelligemment, une réflexion qui avance sur les besoins et les désirs… Enfin, bref, oui, je l’ai lu. C’est bien.
    Et sinon, chez moi aussi, ça « bouge » beaucoup. ^^
    Je me souviens avoir lu chez vous, chère Plume, un commentaire qui parlait de « A coeur ouvert ». Il sort à la fin du mois. Et qu’en est-il de « Kundalini »? ^^

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    1. Cher Thierry,

      Avant tout, je te souhaite une nouvelle année riche et saine, sereine et porteuse; on dirait qu’elle commence bien ! Félicitations pour la parution de ton livre !! oui c’est vrai, on en avait parlé, et c’était intéressant car il avait fait l’objet d’une réécriture de ta part.
      Merci pour le rebond au sujet de cet ouvrage dont le titre m’interpellais.  » je me réjouis que quelques personnalités médiatiques oeuvrent à ouvrir les consciences », oui c’est vrai, bien que cela ne suffise pas ou fasse l’effet d’un feu de paille. Certes, il y a du mouvement, des actions sont entreprises et on pourrait soupçonner une petite révolution à l’échelle micro en commençant par constater ces changements d’attitudes de consommation. Mais, même si l’on défend qu’il faut arrêter de (sur)produire pour arrêter de (sur)consommer (ou vice-versa !! hein, la fameuse dictature de l’Offre et de la Demande…) on n’empêche pas des salons de l’automobile de continuer à faire la réclame de véhicules qu’on sait polluants, encombrants, désastreux pour notre environnement (villes saturées), notre écologie, notre santé.
      Bref je m’emporte, tout ça pour dire aussi que j’ai terminé Kundalini cet été. Et en novembre, j’avais voulu t’écrire. Cela débutait ainsi :
      « L’automne. Ses feuilles qui s’envolent, volent et tombent en légèreté sans s’écraser (quelle prouesse), bref, ces feuilles, cette saison me font toujours quelque chose. Quand j’assiste à ce phénomène, je suis transportée. C’est sans doute ce qui m’amène à t’écrire. Je crois que j’avais besoin de trouver le bon moment – l’instant – pour parler de ton livre et plus généralement de ce que ton livre veut véhiculer.  »
      Et puis j’ai dû m’arrêter. N’avais-je pas le temps de poursuivre ? En faisais-je trop dans mes envolées ? Non, je crois que c’est vraiment le bon moment que je dois trouver pour terminer ce message que j’avais commencé. C’est un ouvrage qu’il est difficile de commenter, et c’est en le lisant que j’ai compris ce que signifiait ce terme d' »ovni littéraire ». C’est juste de le qualifier ainsi.
      Mais ce n’est donc que partie remise, ce brouillon est toujours là :), et je te promets de t’en dire davantage sur mes impressions.

      Je t’embrasse,

      Milena

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  3. Chère Milena
    Je pense que les « micro actions » sont l’unique solution et qu’il n’y a rien à attendre de l’ensemble des dirigeants. Rien de bon n’adviendra de ces entités qui ne pensent qu’à court-terme en parlant de l’avenir…Nos sociétés « modernes » sont viscéralement inscrites dans un paradigme de l’avoir et seuls des consciences individuelles peuvent apporter un autre schéma. Il ne s’agit donc pas de savoir pour moi si ces actions individuelles permettront d’inverser le phénomène de destruction en cours mais juste de se positionner de façon à ne pas participer outre mesure à ce désastre. Il me suffit pourtant d’utiliser cet ordinateur portable pour cautionner l’extraction dévastatrice des terres rares et l’exploitation du pétrole… En dehors d’une vie similaire à celle de Sat et de l’usage de la « simplicité volontaire », nous restons dépendants…Ce qui compte malgré ce constat, c’est d’en être conscient et par conséquent d’agir à notre mesure.
    Pour ce qui est de « Kundalini », je dois dire que les quelques retours que j’en ai me montrent à quel point, cette lecture ne laisse pas indifférent… Entre ceux ou celles qui abandonnent le livre parce que les étreintes amoureuses les dérangent, parce que les développements sur la conscience de l’amour et de tout ce qu’il implique les irrite, de ceux ou celles qui n’aiment pas le fait que l’évolution de Maud soit générée par un homme plus jeune qu’elle et ceux ou celles qui en sont à la troisième ou quatrième lecture et qui me disent à quel point cette lecture les a « transformés », l’écart est immense ^^
    J’attendrai donc patiemment que ton désir de commenter cet « ovni » revienne. Peut-être avec les bourgeons du printemps 🙂
    Je t’embrasse.

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    1. « J’attendrai donc patiemment que ton désir de commenter cet « ovni » revienne. Peut-être avec les bourgeons du printemps » Le désir a toujours été là, dès les premiers échanges avec toi. Les saisons ne sont que des tremplins pour porter aux nues ce désir manifeste.

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