Pour lecteurs avertis.
Je me trouvai nue dans la cuisine. À moitié. Je portais mon petit débardeur léger. Le blanc, pourtouré de sa petite dentelle légère. Rien en dessous. Juste le haut, pas de bas. Fesses et jambes nues, à la merci du regard envieux et désireux du mari, qui me trouvait belle à souhait, comme tu peux t’en douter. Je me trouvai comme je m’étais déjà décrite à toi une fois ou deux. Je me trouvai à demi-nue et j’ai pensé à toi… Mes lèvres gardaient ce souvenir salé-sucré du nectar salive cyprine… Ce que j’aime c’est lécher ce qu’il en reste sur les contours de ta bouche et le bout humecté de tes doigts… Mes jambes allaient et venaient dans cette cuisine, tout en repensant à ce que tu me disais l’autre fois entre deux oreillers, tu sais… ces mots, là… avant que tu ne jouisses en moi… « je pense souvent à notre cuisine, à toi, dans cette cuisine, et j’ai envie de te manger, j’ai envie de manger ta chatte mouillée, là, sur le plancher ou au bord de l’évier. Je voudrais te voir dans cette cuisine et te sentir, te sentir frissonner et mouiller, avant de te toucher… On ne mangerait rien. Je te mangerai toi. Oh oui, comme je te prendrai dans cette cuisine… Comme je t’imagine et comme j’ai envie de toi sous mes caresses… Je prendrai de l’huile la prochaine fois… » Et c’est là que j’ai senti tes mains pleines de fougue au bord de ma gorge, me prenant ensuite les joues furieusement sans t’arrêter…
Je ne t’ai pas dit ce petit théâtre lubrique qui se dessinait dans ma tête pendant que je m’affairais entre casserole et poêle à frire… Je ne t’ai pas dit même si j’avais une envie folle de te décrire la scène obscène, pour te faire envie, te faire bander, faire monter ce désir inextinguible, intarissable et inavouable (maintenant c’est dit). Mais je ne t’ai pas dit ces mots suaves, humides, un peu coupables (le suis-je ?), car ce n’était ni le moment pour toi ni pour moi. Tu m’imagines faire de la littérature rose pendant que cet homme respectable reluque mon derrière… J’ai préféré taire tous ces propos indécents pour te les offrir maintenant. À présent je prends du recul sur mes sentiments… Mais à quoi bon ces sentiments restent les mêmes…
Je ne t’ai pas dit mais ces mots et ces sensations m’ont tenu éveillée toute la nuit, sans pouvoir rien en faire; impossible de me toucher, impossible de retrouver ta trace; tu t’es comme évaporé entre la cuisine et mon lit. C’était terriblement ennuyeux. Tu penses bien que si j’avais pu, j’aurais pris l’amant légitime en otage, lui faisant comprendre le devoir qu’il devait accomplir, car ce n’était plus supportable. Oh oui, il aurait pris les devants, même. Mais je te l’ai déjà dit… Je n’ai plus envie de lui !
f.
Un récit qui démontre à quel point la langue française ne manque pas de créativité !
Oui, cette association entre le lingus & le cunnus (le cul nu aussi) donne des idées (des envies aussi) je pense que c’est en lien avec l’évocation de cette petite bête hypersensible, cette entité mystérieuse apprivoisée, couverte de fourrure, qui miaule et aime tellement être caressée !
Mais pourquoi donc cette horrible analogie ? Y aurait-il encore des femmes qui ne s’épilent pas la ch
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Merci Yann! Ce petit texte est aussi un ricochet en hommage au clitoris… ce tendre et subtile appareil érectile féminin…il paraît qu’il y a bien trop de femmes qui sont ignorantes de leur propre appareil génital et de ses fonctions… alors avant de lancer la polémique du poil, je dirais connais d’abord ton clito de ton urètre et de ton vagin, prends soin de ton corps apprends-le par coeur et fais-lui du bien ! Les poils ma foi… on connaît leur bienfait protecteur aussi. Ne crions pas haro sur cette noble toison d’or, acajou, ébène ou auburn.
« Le clitoris est-il encore un organe tabou en 2019 ? » https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-23-avril-2019
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Oui, c’est fou ce qu’un si petit muscle peut provoquer de si grand !
La version complète ici :
http://laforgue.org/san079.htm
Et un peu d’esprit avec une citation célèbre, de John Alfred Atkins :
Le clitoris est un organe fuyant, il faut bien le saisir. Qui n’a jamais clitorisé sa maîtresse sans qu’elle dise au cours de l’événement : « Ce n’est pas là ! ». [ Extrait de : Le Sexe dans la littérature ou de la Pulsion érotique en littérature ]
Et parce que je suis un petit cochon qui aime les petites cochonnes, je dirais… Tout est beau dans le clito !
Bibises
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Oh splendide !! Bravo ! Quelle source… d’inspiration ce clito.
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un lecteur averti en vaut deux 🙂
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Effectivement. Et cela vaut pour les âmes sensibles comme pour quelques énergumènes schizophrènes et autre sagouins et maringouins qui traînent dans le coin… il vaut mieux s’en protéger.
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des sagouins offusqués ? des maringouins extrasensibles ? ça mérite une histoire, ça ! 🙂
raconte !
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Ouii c’est pour le prochain agenda ironique 😉😊😊 l’idée est lancée
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Si tu m’expliques les règles et modalités je veux bien l’organiser… mais je ne voudrais pas voler ton brevet signature. Tu peux aussi choisir ces mots à intégrer dans ton prochain agenda de mai 😉😊
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je te rassure, il n’y a pas de brevet à voler ! 🙂
l’agenda est itinérant et organisé par un blog différent chaque mois. Pour l’organiser en mai, il suffit de se porter candidat sur le blog du mois en cours, Coquelicot et cie (https://annacoquelicotimages.wordpress.com/2019/04/02/agenda-ironique-davril/)… où tu trouveras tous les textes en lice ; ensuite, il y a un vote pour proposer la ou le volontaire du mois prochain.
bref, faut aller chez Coquelicot, lire, se présenter, commenter, voter et voilà !)
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Bien bien je vais aller voir cela d’un peu plus près merci Jérôme 😚
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ah ah ah ah, elle est bien bonne cette bonne !
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