Froid

Le ventre ligoté
Organes et sens
Sensiblement
Emprisonnés
J’ai froid
Dans la gorge
Coule la lie
Empoisonnement
De l’oubli
Je tremble
Intérieurement
Sans m’arrêter
Le corps absent
Abandonné
La chair endolorie
Pas de son pour crier
Je m’évanouis
Dans le blanc
De tes yeux
Immensité givrée

monet-ile-sous-la-neige
Sang
Paralysé
Veines
Laminées
Cœur exsangue
Vidé
Brève apparition
À Giverny l’été
La chaleur de tes bras
Elle seule
Autour de moi
Ce besoin éthéré
Enlace-moi
Impudemment
Emprisonne-moi
Quelques instants
Sous tes tissus
Ressentir
Le réchauffement
Tout contre toi
Pour me ranimer
Si seulement.
Après le trépas.

f.

11 réflexions sur « Froid »

    1. Merci, j’aime bien ton analyse. Bien trempée.
      Aux prises avec beaucoup de sentiments différents ces derniers jours, une confusion et des tremblements de l’âme, figés par un froid hivernal en pleine éclosion du printemps, voilà en gros ce que le lecteur bienveillant, attentif et nourrissant de ses propres émotions pourrait y voir.

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