Le silence frappe à la porte
Il tambourine entre mes tempes
Le front chaud le ventre en transe
Je pense à toi. À ton être. À son écho.
À son silence.
J’écoute cette fébrile patience
Mon corps doucement n’est plus à moi
Je sens comme une main
Comme une main commune
Je sens qu’elle t’appartient
Dans ce songe inondé par la fièvre
Je te vois qui reviens
Un, deux,… trois doigts
Étendue à t’attendre à demi-nue
Où est la fin où est le début
Es-tu là, sous ces draps ?
Trempée de fièvre, trempée de ta sève
L’eau monte à la bouche
En pensant que tu me touches
Couchée, agitée, épuisée
Sensation d’égarement,
Hébétée dans ma couche
Enveloppée de vapeurs
De fièvre et de caresses
Être à l’horizontal
Engourdi de chaleur
Ô mon ciel, pénètre ce corps mièvre
Je frémis, je gémis et je jouis
Jusqu’à l’évanouissement.
Comme un tambour dans le bas-ventre
Résonne l’écho de la jouissance
Silence.
f.
Très beau texte
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Merci beaucoup !
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Les mots qui peuvent parler de milliers de choses différentes et qui parfois savent même parler de ce qu’ils ne disent pas dans leurs habits communs.
Là, il y a tous les mots nécessaires, tous les mots qui parlent des corps et de l’attente, les mots qui explorent les désirs et les étreintes et pourtant plusieurs parmi eux n’ont rien à voir avec tout ça quand ils sont considérés dans leur unicité. C’est l’entrelacement de tous ces mots qui génère la sensation d’amour. C’est cela qui est beau.
« transe/ front/chaud/ventre »
« Le front chaud le ventre en transe »
Quelques petits mots en plus et quatre mots uniques deviennent le chemin vers l’orgasme. La magie de l’écriture, la beauté de l’agencement, la puissance évocatrice.
Tout ce que j’aime.
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Votre commentaire me ravit. En effet, beaucoup d’é.mot.ion dans un même corps, parfois dans deux en même temps. C’est l’osmose, la fusion, la transcendance. Ah l’amour !
Et dire qu’une seule lettre sépare le mot de la mort… qui disait déjà que les mots peuvent tuer ?
Les mots sont les serviteurs de la vie pour ceux qui savent les manier. Même si parfois, ils « manigancent », seuls dans un coin de notre tête, comme vous dites, c’est vrai. Et c’est tant mieux !
Merci pour votre analyse sémantique qui épouse si bien ces mots et qui les rend peut-être même encore plus beaux.
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Fait rarissime ! J’ai eu une érection… De l’âme !
Une plume agile plus que fragile, qui maîtrise l’art d’évoquer ces mouvement incontrôlables à l’intérieur d’un corps rempli d’ardeur et enfin assouvi de plaisir, ces mouvements naturels qui accompagnent la relation intime parfaitement accomplie.
Après tout, ces petits moments rien qu’à soi constituent et entretiennent la Vie !
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J’en suis ravie. Merci pour votre commentaire qui me comble de plaisir.
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