Sans trop savoir comment, ni par quel enchevêtrement, le souvenir de sa main plongée dans sa culotte était revenu à elle. Une image nette de la scène avait fait irruption sans que son attention ne s’y arrête plus longuement.
Pourtant au réveil, elle avait encore quelques réminiscences de ce souvenir – tenace, c’est peu dire. Tant et si bien qu’elle avait eu l’envie d’en faire quelque chose de ce souvenir. Une telle image ne pouvait s’estomper si facilement, apparemment.
Elle se rappelait cet élan dont il avait été saisi ce soir-là. Et étonnamment, sa main avait glissé aussi vite qu’elle était ressortie. Cette fugacité du geste l’avait surprise. Et un peu frustrée aussi. Mais la sensation avait été aussi agréable que libératrice. Elle était très excitée à l’idée qu’un jour il décide d’aller plus loin et qu’enfin, ses mains, après avoir flirté avec ses fesses, finissent par contourner ses hanches et remontent avant de replonger cette fois-ci pour de bon, par devant.
Faussement intimidée par cette seconde approche plus intime – c’était la deuxième étape franchie, après le flirt et le baiser – elle sentait qu’elle était complètement disposée à se laisser faire, elle était mouillée, comme il fallait, sans être trempée ni dégoulinante de désir, mais chaude, suffisamment, de quoi l’accueillir, accueillir cette main hésitante mais ô combien volontaire et désireuse de s’aventurer entre ces jambes qu’il avait longtemps regardées en secret.
Mais maintenant qu’il y était, il s’encourait déjà, se pressant de remonter à la surface. Étrange plongée. Il avait goûté. Il avait pris la température. Un peu trop chaud, peut-être ? Non, en fait, c’était à son goût mais il avait eu peur de s’enflammer trop vite. C’est que ça brûlait quand même là, en bas.
L’image de cette main plongeante, de ses doigts déposés sur ses lèvres, de ce doigté qui ne dura qu’une seconde à peine et de cette même main s’enfuyant loin du brasier pour revenir à son cou et effleurer ses autres lèvres, cette image ne la quittait plus. Combien de temps resterait-elle inscrite dans sa mémoire cachée ?
Dorénavant, elle a trouvé sa place sur le papier. L’image de cette fine main glissée dans sa culotte resterait gravée.
Le souvenir – ces belles braises – ce souvenir réveilla le feu en elle. Elle décida de lui écrire : «J’ai envie de faire une sieste délicieuse en pensant à toi. J’ai envie de me laisser aller à toi, mais est-ce encore permis ? N’est-ce pas devenu indélicat ? Fut un temps, tu aimais le savoir. Une chance sur deux pour qu’il en soit encore ainsi. Entre la tristesse, la maladie, la culpabilité et autre remords, je te veux et te désire encore… si fort »
Un message sans point final pour le laisser imaginer ce qu’il voulait. Elle avait envie de réveiller sa flamme, elle voulait qu’il la désire encore et encore. Elle ne voulait pas s’arrêter de l’aimer, de se caresser en pensant à lui. Elle ne voulait penser à autre chose, ni à personne d’autre qu’à lui dans ces moments personnels où elle se donnait à elle. C’était comme si elle se donnait à lui. Elle aimait ça. C’était son secret le plus prenant, le plus ardent.
Après son message, l’image de sa main était toujours là. Elle plongea alors la sienne et décida de rester habillée. D’habitude elle envoie ses vêtements valser. Elle voulu garder sa culotte pour le faire comme cela s’était produit avec lui dans ce couloir. C’était chaud. C’était bouillant. Cela allait devenir trempé quelques instants après. Elle avait déjà envie de recommencer. Avec un doigt, puis deux, puis trois. C’était déjà extrêmement bon comme ça. Avec une main, puis l’autre, puis les deux en décalé. C’était… ummh… bien. Oh, non ! déjà ? C’était trop court. Elle n’avait même pas eu le temps d’entrevoir son visage. Dommage.
Le petit oiseau chanta. Il venait de lui répondre : « C’était comment ? » Elle avait aimé sa réponse. Positive, engageante, encourageante même. Oui. Il l’encourageait encore et toujours à se masturber en pensant à lui. Il avait compris son message. Il avait encore envie d’elle. Elle soupçonna qu’il se sentit flatté. Elle était ravie. Elle était soulagée, libérée, et les vapeurs de ces frissonnements intimes lui donnaient le tournis. C’était une sensation qu’elle adorait.
Elle lui répondit : «C’était doux… fébrile… fugace… »
on aimerait être cette main ….
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heureuse que vous ayez pu éprouver cette sensation à la lecture
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