Au loin, une naufragée du vague à l’âme, captivée, confondue, devant une mer étale.
Partie à la dérive, en apnée je divague. La plume ondule sur le papier. La fin de semaine arrive, et je m’escrime à faire des rimes.
Marie-couche-toi-là, ne t’endors pas, ne sens-tu pas le cauchemar arriver ? Réveille-toi. L’ancre est levée. Tu es seule, au large ; là-bas sur le rivage, le sable est froid. Tu n’es pas Sand. Musset s’en va. Penses-tu que la lune te rendra ta muse ? Attendons lundi, tu verras, mais…
« C’est marée basse, c’est la pleine lune. » Le silence du rivage a toujours une excuse. Ton marin ne t’aime pas.
Sirène, quelles sont ces jérémiades ? Vas-tu encore chanter longtemps cette sérénade ? N’entends-tu pas, l’amour est une noyade. Tu l’aimes quand il se laisse aimer. Tu sombres quand il est détaché. Désormais son silence est d’or, ton cœur est d’encre, il coule, tu fais naufrage.
Les deux aspects de l’histoire, c’est qu’il y aura toujours quelqu’un prêt à se risquer d’accourir vers vous :
– soit pour vous sauver du naufrage,
– soit pour vous piller.
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